Les Psy, comment s'y retrouver ?
Derrière la notion familière de “psy” se cachent en vérité plusieurs métiers très différents
Le psychologue
Le psychologue a suivi un cursus de cinq ans en psychologie dans une université. A l’issue de ses études, il a obtenu un diplôme d’État (un Master, anciennement une Licence). Le titre de “psychologue” est ainsi protégé en Belgique, c’est-à-dire que ne peuvent en faire usage que ceux qui ont obtenu un master en psychologie.
Le psychologue clinicien est formé en psychologie clinique, en psychopathologie. Il se distingue du psychologue du travail (qui s’occupe généralement de recrutement, de gestion des Ressources Humaines) et du neuropsychologue (qui évalue le fonctionnement cognitif, notamment la mémoire ou le langage, au travers de tests).
Le psychologue clinicien connaît bien le fonctionnement de l’appareil psychique ainsi que les différentes pathologies rencontrées dans le champ de la santé mentale. Au cours de sa formation, il a fait de nombreux stages. L’une de ses fonctions est la pratique de la psychothérapie. Il s’efforce ainsi d’expliquer et de traiter les troubles, comportements ou symptômes gênants pour une personne. Il tient compte de la personnalité, de l’histoire, du parcours et de l’environnement de son patient afin de proposer une aide adaptée à chacun. Nombreux sont les psychologues qui ont également suivi des formations complémentaires à certaines techniques de psychothérapie ou à la psychanalyse.
La liste des psychologues cliniciens reconnus par l’Etat belge est consultable sur le site de la Commission des Psychologues Belges. J’y suis inscrite sous le numéro 782208731.
Le psychiatre et le psychothérapeute
Le psychiatre est un médecin, un spécialiste ayant reçu une formation en psychiatrie. Il est donc rattaché à l’Ordre des médecins. Il intervient généralement pour des personnes souffrant de troubles mentaux nécessitant un suivi médicamenteux. Le psychiatre, contrairement au psychologue, peut en effet prescrire des médicaments. Le titre de psychiatre est protégé par la loi. S’il ne néglige jamais les particularités propres à chaque patient, le psychiatre s’appuie principalement sur les différents symptômes observés afin de les regrouper et de poser un diagnostic le plus précis possible. Consulter un psychiatre ne signifie pas forcément qu’on souffre de troubles mentaux graves ou qu’il va prescrire des médicaments. Certains psychiatres sont également psychothérapeutes ou psychanalystes, s’ils ont suivi une formation additionnelle à leurs études de médecine.
Le psychothérapeute est celui qui offre des services de psychothérapie. Ce titre n’est pas (encore) reconnu en Belgique. Un projet de loi est justement à l’étude en ce moment même pour en réglementer l’usage. Pour le moment, le nom de psychothérapeute est souvent utilisé par les psychologues et les psychiatres, mais il peut tout aussi bien l’être par une personne ne possédant aucun diplôme ou n’ayant suivi aucune formation sérieuse. Ce titre ne garantit donc aucune compétence professionnelle quand il est utilisé seul.
Le psychanalyste
Le psychanalyste quant à lui est le plus souvent aussi psychologue ou psychiatre, mais pas forcément. Il n’existe pas de formation universitaire garantissant le titre de psychanalyste. Les psychanalystes se forment dans des écoles qui dépendent de leur orientation de pensée.
En ce qui me concerne, je me forme auprès de la Section Clinique de Bruxelles et de l’Association de la Cause Freudienne Belgique, qui organisent des cours de formation continue, des séminaires de lecture, des séminaires pratiques, des conférences et rencontres diverses avec des professionnels du secteur. Ces institutions sont des satellites de l’Ecole de la Cause Freudienne.
Ce qui caractérise la position du psychanalyste, c’est qu’il a lui-même fait une longue psychanalyse avant de recevoir à son tour des patients en analyse. Ainsi, il y voit plus clair, se connaît mieux et ne risque pas de confondre ses problèmes et sa propre subjectivité avec ceux des patients. Il réfléchit également à son travail et l’ajuste en permanence sous la supervision d’un autre psychanalyste, en général plus expérimenté que lui. Cette pratique de prise de recul et de questionnement permanent permet de favoriser la qualité de ses interventions.
Autre particularité, le psychanalyste travaille en faisant l’hypothèse que chacun est déterminé par un savoir qui lui fait défaut. Il s’agit ainsi en analyse de permettre au patient le dévoilement de ce savoir insu de lui-même, qui échappe à sa volonté consciente et qui se manifeste à travers certains ratages, dans ses rêves, et surtout dans ce qui se répète sans cesse dans sa vie malgré sa volonté rationnelle de le modifier.
Le psychanalyste se met à l’écoute du patient, le laisse parler de ce qui fait sa souffrance, et l’aide à faire émerger ce qui se joue pour lui malgré lui, malgré sa volonté. Le gain de savoir obtenu peut permettre à chacun de construire une nouvelle solution face aux problèmes qu’il rencontre, une solution qui ne le fait plus souffrir.
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